The Artist

Philippe Said was born in Alger, Algeria, as a child of French parents. His paternal grandparents are of Spanish (Seville) origin, his maternal grandparents of Berber origin (Ghardaïa). After Algeria's independence, he moved with his family to Paris, where Philippe still lives today. In fact,

Paris is the city that gives the artist the inspiration and energy to create his photographic art, but at the same time pushes him out into the world. The people from different nations and backgrounds living in this European melting pot have made Philippe curious to travel throughout the world and experience the different cultures and countries. During his trips with his Leica camera to all the different continents and countries, he caught intensive and special moments of our daily life.

Enjoy the extraordinary art Philippe Said is exposing and get a view of our world through his eyes, for us.

Philippe Saids photographies are not processed, revised or even distorted or falsified. Does this make them look old-fashioned? Perhaps - but his work is honest and real, even pitiless - and thus timeless. They stress the artist's passion for authenticity, for the real and genuine!

Philippe

Philippe Said: "Je suis devenu photographe dans la salle d'attente de mon dentiste en septembre 1980. Je me souviens : j'attendais mon tour avec appréhension et sur la petite table, des revues défraîchies que l'on prend par habitude. Il y avait Photo, un vieux magazine avec en couverture une femme noire qui croisait ses bras et puis en titre «Cartier-Bresson ses derniers inédits». Je ne le connaissais pas, mais à l'intérieur, en double page, une photo a tout déclenché.
Mexico 1934, le cadrage était extraordinaire et il permettait de se sentir si proche de cet espace intime, ouvert devant nos yeux. Un homme sans visage, des chaussures sans pieds, et tout cela découpé au milieu par une cloison blanche. L'impression d'une présence absence de l'homme aux mains croisées sur son torse, comme deux ailes associées via la cloison, aux deux chaussures blanches accolées qui semblaient lui répondre. Elles formaient un cœur et les coutures de cuir évoquaient aussi des ailes. Le corps de l'homme souple et modelé possédait la même vie étrange que les chaussures aux formes elles aussi souples et modelées. Je suis resté un long moment ailleurs et il y a eu un avant et un après Mexico 1934 pour moi qui faisait de la photo."